Coronavirus en RDC : des latrines et incinérateurs modernes fournis par l’OMS dans les centres des soins de Kinshasa pour renforcer la prévention et le contrôle des infections

Coronavirus en RDC : des latrines et incinérateurs modernes fournis par l’OMS dans les centres des soins de Kinshasa pour renforcer la prévention et le contrôle des infections

Pour mieux accompagner les autorités sanitaires dans la gestion des déchets biomédicaux générés dans les centres de santé de Kinshasa et prévenir les maladies nosocomiales dans les milieux hospitaliers, l’OMS a fourni 5 incinérateurs type Montfort et 7 blocs latrines et douches. Objectif : améliorer les conditions de prévention et contrôle des infections (PCI), en vue de protéger le personnel hospitalier, les patients et leurs accompagnants fréquentant ces structures sanitaires.

KINSHASA, 05 AVRIL 2021 — Mis à jour le 06 AVRIL 2021 à 14h45

La cérémonie officielle de la remise de ces ouvrages par l’OMS à Mme Bernadette Phanzu, ministre provinciale de la santé de Kinshasa a eu lieu le lundi 05 avril 2021 au centre hospitalier d’Etat Mama Pamela Delargy de la zone de santé de Kasa-Vubu, en présence de plusieurs personnels de santé et bénéficiaires mobilisés pour la circonstance.

Grâce à un financement mobilisé par l’OMS auprès de Gavi, Alliance du vaccin et ECHO, 7 blocs de latrines modernes avec douche et 5 incinérateurs type Montfort  ont été livrés après 60 jours des travaux. Un motif de fierté pour les bénéficiaires, particulièrement les mamans qui viennent y accoucher. ‘‘Mes 4 enfants sont tous nés ici dans ce centre de santé. Mais c’est la première fois que je vois des installations hygiéniques aussi bien aménagées, des latrines et douches tellement propres qui n’existaient pas avant, lorsque je venais accoucher à l’époque,’’ reconnait Anna Etuli, une mère de 42 ans venue assister à la cérémonie. Son accoucheuse, Emilie Mbuyi qui œuvre dans ce centre depuis une vingtaine d’années, croit que ces nouvelles latrines vont ‘‘épargner beaucoup de parturientes de plusieurs infections, surtout en ces temps de COVID-19.’’

Depuis la survenue du nouveau coronavirus, COVID-19 le 10 mars 2020 en RDC, l’OMS s’est mobilisée aux côtés des autorités sanitaires pour renforcer le volet de la prévention et du contrôle de l’infection dans plusieurs formations sanitaires de la capitale de la RDC, y compris dans les milieux carcéraux, en y fournissant des nouvelles latrines, douches, citernes de conservation d’eau et un lot de matériels de PCI. ‘‘Nous avons voulu combler l’énorme gap qu’il y avait dans le domaine de l’eau, hygiène et assainissement dans les différentes structures sanitaires identifiées, essentiellement pour prévenir les maladies nosocomiales chez les personnes fréquentant ces structures pour leurs soins de santé,’’ détaille le Dr Gervais Folefack en charge du programme des urgences et sécurité sanitaire au bureau de pays de l’OMS en RDC.

‘‘Vous savez, nous avons attendu très, très longtemps pour voir ce jour arriver,’’ dit pour sa part Dr Gabrielle Mpokfuru, Médecin-Directeur du Centre hospitalier Mère et Enfant Barumbu situé dans la Commune de Kinshasa où l’OMS a également réalisé le même type d’ouvrage (latrines et douches neuves avec approvisionnement en eau). ‘‘Les anciennes toilettes à la turque qui existaient avant, étaient utilisées conjointement par les hommes et les femmes à la fois. Elles dataient de 1974 et n’avaient jamais été réhabilitées et ne répondaient pas aux normes sanitaires,’’ précise-t-elle.  ‘‘Aujourd’hui, c’est vraiment un moment de bonheur partagé pour nous de voir que l’OMS a entendu nos cris de détresse en nous dotant maintenant des toilettes dignes de ce nom.’’

Pour Dr Mpokfuru, à la tête du Centre Mère et Enfant Barumbu depuis 2005, ‘‘beaucoup d’autres formations sanitaires qui prennent en charge des communautés vulnérables et démunies à travers la ville-province de Kinshasa et ailleurs en province sont exactement dans la même situation de manque d'infrastructures hygiéniques de qualité, comme ce que nous avons vécu dans notre centre hospitalier avant l’appui de l’OMS.’’

Au milieu des préoccupations de sécurité sanitaire liées aux maladies nosocomiales dans les formations sanitaires susmentionnées, et auxquelles l’OMS a pu apporter une réponse d’urgence dans ce contexte de COVID-19, il y a lieu de noter que ‘‘la dotation des incinérateurs de type Monfort à la clinique Bondeko, ou à la polyclinique Malkia, dans la zone de santé de Limete, est une réponse positive et appropriée pour une gestion efficace des déchets biomédicaux dangereux face aux différents risques qu’ils représentent,’’ a indiqué Mme Bernadette Phanzu, ministre provinciale de la santé. 

‘’Cet appui de l’OMS  est une opportunité unique à féliciter et à encourager, car ces ouvrages vont contribuer à améliorer les services de soins de santé primaires pour les bénéficiaires," a conclu Mme Phanzu.

 

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